1- La
biographie de l’auteur :
Né en
1802 à Besançon, Victor
Hugo est élevé surtout par sa mère. Alors qu'il est encore élève au lycée
Louis le Grand, il se fait connaître en publiant son premier recueil de poèmes,
Odes et obtient, pour celui-ci, une pension de Louis XVIII. Il s'impose comme
le porte-parole du romantisme aux côtés de Gérard de Nerval et de Gauthier. En 1829 il publie de façon anonyme Le dernier jour d’un
condamné qui constitue un violent réquisitoire contre la peine de mort. En
effet, il prend position contre la société qui l'entoure : la peine de mort, la
misère, l'ordre moral et religieux.
Décédé
en 1885 à Paris, à l’âge de 83 ans.
Parmi
ses œuvres on cite : « Les misérables », « Notre
dame de Paris », « Les orientales », « Les
contemplations », « La légende
du siècle » …
Titre de l’œuvre
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Le dernier jour d’un condamné
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Auteur
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Victor HUGO
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Siècle
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19ème siècle
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Date de parution
|
1829
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Genre
|
Roman à thèse
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Courant littéraire
|
Le romantisme
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2- Le
romantisme :
Il s’agit d’un mouvement littéraire et
culturel européen apparu à la fin du XVIIIe siècle. Le romantisme privilégie
notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature, l’amour, la nostalgie
et l’expression des sentiments personnels. Ce courant se caractérise par :
·L’amour de la nature
·Le goût du mystère et
de l’imaginaire
·Le Romantisme explore
des thèmes qui étaient autrefois négligés tels la nature et le fantastique.
·On remarque aussi une
grande expression des sentiments de l'individu, de ses sensations et de son
imagination.
·L'individualisme.
3- Les personnages de l’histoire :
Le
narrateur :
C’est le héros de cette histoire. Il est condamné à la peine de mort, à cause
d’un crime qu’il a commis. Il est d’une éducation raffinée. Il est jeune et
sain ; robuste de corps et d’esprit.
- Adjuvants :
Marie : Petite fille du
narrateur âgée de trois ans. Douce, rose, frêle, elle a de grands yeux noirs et
de longs cheveux châtains. Elle ne reconnaît pas son père lorsqu’elle le revoit
dans la prison et l’appelle « monsieur »
La mère
du narrateur :
Femme de mauvaise santé âgée de soixante-quatre ans
La femme
du narrateur :
Femme de mauvaise santé et d’esprit libre
Le
prêtre :
Bon et charitable, c’est un homme qui éprouve pas de compassion pour le
narrateur. Il le croit impie. La promiscuité des criminels et le spectacle des
exécutions l’a rendu placide
- Opposants :
Les
magistrats :
Ils sont grotesques. Le narrateur les décrit de manières caricaturales.
Les
jurés
sont « blêmes et abattus » mais c’est
à cause de la fatigue due à
la longue délibération.
L’avocat
de la défense
vient de « déjeuner copieusement et de bon appétit
».
L’huissier (qui l’accompagne à
la Conciergerie) est plus préoccupé par « la perte de son tabac
»
que compatissant. Il reproche même au condamné
d’être triste.
Le
bourreau
ne se soucie que de ses problèmes techniques : il craint que la pluie ne
rouille le mécanisme de la guillotine.
La foule
:
C’est la société (de Paris) qui veut voir tuer cet homme.
4- Le roman à thèse :
Brièvement, un roman à thèse est un genre
littéraire qui cherche à illustrer une théorie, des idées, à défendre une thèse
à travers une histoire qui ne constitue en fin de compte qu'un prétexte pour
confirmer une thèse ou pour réfuter (refuser) une autre.
Le dernier jour d’un condamné est un roman à
thèse car Victor HUGO défend la thèse de « L’ablution de la peine
de mort », autrement dit, le nombre de chapitres dans
ce roman égal au nombre des arguments présentés par l’auteur afin de refuser la
thèse de la peine de mort. (49 chapitres = 49 arguments). Par conséquent, la
visée de toute l’œuvre est argumentative.
5-
Le schéma
narratif :
Situation
initiale : Le personnage-narrateur menait une vie
heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère
jusqu’au jour du crime qui a bouleversé
sa vie. (NB : L’auteur ellipse de la
situation initiale afin de dramatiser l’histoire, et de se concentrer sur la
peine de mort capitale.
Elément
perturbateur : Le meurtre commis par le personnage narrateur.
Péripéties : Le jugement, l’emprisonnement, la condamnation à la peine
de mort, le condamné ne recherche pas une issue qui préserve sa vie.
Situation
finale : L’auteur a fait l’ellipse de la situation finale pour
inciter le lecteur à réfléchir.
6- La fiche de lecture :
7-
Les moments
forts dans l’œuvre
·1ère étape : Le condamné se trouve dans une
cellule, seul à Bicêtre : Chap 1 Chap 21, pp 39 /83
- Condamnation
sans motifs clairs (cf chap 11).
- Le
condamné entre le présent et le passé.
- Les
premiers contacts avec les détenus et les gardiens.
- Le
condamné pense écrire son journal intime.
- Le
condamné pense à sa famille : elle sera déshonorée surtout sa fille Marie.
- Le
condamné découvre sa cellule avec les noms des condamnés qui y sont passés.
- Le
condamné est transféré à l’infirmerie.
- Le
retour au cachot : le condamné regrette ne pas s’être évadé, pensait aussi à
sa grâce…
- Le
condamné est informé du jour de l’exécution. (Cf p 81).
·2ème étape : Transfert du condamné à la
conciergerie (l’Hôtel de ville) : Chap 22 Chap 46, pp 85/131
- Etat
d’âme dégradé : joie inquiétude (cf p 93).
- Rencontre
d’un nouveau condamné qui va le remplacer à Bicêtre. (Cf p 94)
- Discours
du condamné à sa petite fille Marie (cf p 101)
- La
peur de l’échafaud.
- Le
condamné repense à la grâce.
- La
rencontre du prêtre, du gendarme, de l’architecte (cf p 109)
- Le
condamné se rappelle de son enfance (Pepa, p 113).
- Le
condamné regrette son passé et son présent.
- Le
condamné rencontre sa fille (p 125).
·3ème étape : Déplacement du condamné vers la place
de Grève (l’échafaud): Chap 48 / 49, pp 131/139
- Préparation
du condamné pour l’exécution.
- Etat
d’âme du condamné qui se dégrade au fur et à mesure que le temps de
l’exécution s’approche.
- Etat
de la foule qui attend l’exécution.
- Le
condamné supplie ses adversaires sur l’échafaud… leur souhaitant la grâce.
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